Rome Républicaine
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Document
Triens frappé par Marcus Atilius Serranus

monnaies | Milieu du IIe siècle av. J.-C.
Rome, Rome ( Italie )
Monnaie de bronze de 25,5 mm de diamètre, pesant 6,18 g.
Nom de l’atelier : Rome
Date : 148 av. J.-C.
Avers :
anépigaphe
Description : Tête casquée de Minerve à droite ; 4 globules au-dessus
Revers :
M. ATILI// ROMA dans une cartouche
Traduction : “M(arcus) Atili(us) (Serranus)”, Rome
Description : Proue de galère à droite ; 4 globules devant
Commentaire :
Marcus Atilius Serranus n’est connu que par les monnaies qu’il a émise en 148 av. J.-C. en tant que III vir monetales.
Son lien exact avec d’autres personnes du même nom n’est pas connu. La branche de la famille des Atilii Reguli s’est illustrée au début de la 1ère guerre punique. Puis Caius Atilius Serranus a été praetor urbanus en 218 mais ne sera pas élu consul. Aulus et Sextus Atilius Serranus ont été consul respectivement en 170 et 136 av. J.-C.
Caius Atilius Serranus a été consul en 106 av. J.-C. Probable partisan de Sylla, il est sans à identifier avec celui qui a été assassiné après la prise de Rome sur ordre de Marius et de Lucius Cornelius Cinna en 87 av. J.-C.
La famille ne donnera un consul ensuite qu’au IIe siècle, sous Trajan.
Pour ce monétaire, nous avons une série presque complète avec le denier, l’as, les semis, et plus rarement le triens, le quadrans, le sextans et l’uncia.
L’iconographie de ses deniers présente une tête casquée de Rome à droite et les Dioscures, Castor et Pollux à cheval, galopant à droite. Cependant son monnayage de bronze (as et semis) reprend le choix de la proue sur le revers.
Sur la proue d’un navire de guerre, on repère cependant bien l’imposant faux-stolos qui surmonte l’étrave et protège le pont.
L’étrave est masquée par la volonté de montrer l’éperon trident et le proembolon à mi-hauteur. Celui-ci est dans la continuité de la préceinte haute qui sert aussi d’appui à une caisse de rames dont on distingue bien le panneau frontal à gauche. Cette ligne est souvent constituée d’une succession de perles qu’on ne peut pas assimiler aux sabords puisque ces « perles » s’étendent jusqu’à l’étrave où il ne peut y avoir de rames.
Au dessous, chaque lame de l’éperon trident est le prolongement d’une ligne horizontale. Celle du bas est la quille, les deux autres sont des préceintes, qui se rejoignent parfois juste avant l’éperon.
Au dessus de la préceinte haute, derrière le faux-stolos, un triangle représente un oeil apotropaïque, protecteur du navire.
Sur le pont une structure apparait au dessus du plat-bord. Elle est constituée de 2 lignes horizontales et d’un portique.
Bibliographie :

