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Monnaie d’Antoine - Legio VI (var.)

réf. : fr.328.2008 | 26 octobre 2008 | par Francis Leveque
monnaies | 3e quart du Ier siècle av. J.-C.
Péloponnèse ( Grèce )
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Denier d’argent de 16,5 mm de diamètre, pesant 3,96 g.

Nom de l’atelier : Grèce, Patras

Date : 32-31 av. J.-C.

Recto :

ANT. AVG ; XI VIR R.P.C
Traduction : “Antonius Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ”, (Antoine augure triumvir pour la restauration de la République).
Description : Trirème voguant à droite avec l’acrostolium

Verso :

LEG VI
Traduction : “Legionis sextae”, (de la sixième Légion)
Description : Aigle légionnaire, “aquila” tournée à droite entre deux étendards, “signa”.

Commentaire :

Pour l’ensemble des deniers des légions, M. Crawford a relevé une estimation de 864 coins de droit et de 960 coins de revers représentant une production massive, comprise entre deux et quatre millions de deniers. Le coût d’une légion était d’un million de deniers par an.

Marc Antoine, après avoir rompu avec Octave en 32 av. J.-C., joint ses forces à celles de Cléopâtre et rencontre celles d’Octave à Actium (31 avant J.-C.). La flotte d’Octave, commandée par Agrippa, gagne la bataille navale tandis que la flotte égyptienne s’enfuit, bientôt suivie par Antoine qui se retire en Égypte avant de se suicider l’année suivante.

Marc Antoine avait fait frapper des deniers aux noms de vingt-trois légions, aux cohortes prétoriennes et à la cohorte speculatorum spécialisée dans l’observation et la reconnaissance. Les frappes des six dernières (de 24 à 30) n’ont jamais été vues (si elles existent).
La frappe a pu être réalisée soit dans le quartier général d’hiver de Marc Antoine à Patras (Grèce), soit par les ateliers monétaires itinérants qui suivaient le déplacement des troupes.

Le navire de guerre de l’avers est quasiment identique sur toute la série. Il est figuré complet vers la droite.
De la coque sortent 9 rames figurées par un simple trait. A leur sommet un petit disque forme une série en surépaisseur de la préceinte haute. Celle-ci se prolonge vers la proue jusqu’à un proembolon et vers la poupe jusqu’à l’aplustre. On ne peut affirmer que chaque disque représente un sabord de nage car l’emplacement de certains à la proue et à la poupe seraient étranges.
Les rames masquent la préceinte basse qui sert de support à l’éperon. Elle se situe peu au dessus de la quille. l’éperon de ce navire est un un éperon trident à 3 lames.

La proue verticale est une arme de combat doté de l’éperon trident et du proembolon. Elle est surmontée d’un faux-stolos qui sert de protection au pont et à l’abri de proue qui est surmonté d’un étendard.
La poupe s’élance vers l’arrière par une courbure légère. Elle se termine par un aplustre à 4 branches fixées sous un disque. Un abri sur le pont à la poupe fait la symétrie avec celui de la proue. Le gouvernail dispose de 4 globule sur son axe vertical.

Sur le pont, entre les deux abris, on distingue 3 ou 4 globule qui représentent la tête de passagers ou des marins.

Sur cette variante l’enseigne à la proue est différente : le mat est double et comporte des barreaux horizontaux comme s’il s’agissait d’une sorte d’échelle. Il semble également doté de 2 supports latéraux.


Raised in 52 BC by Caesar in Cisalpine Gaul, the legio VI Ferrata served with him in Spain and at Pharsalus, Alexandria, and Zela. Released in 47 AD, it was again recalled, serving at Munda in 45 BC. Reconstituted by Lepidus in 44 BC, it served under Antony at Philippi and the East, participating in the triumvir’s Parthian campaign.

           

Bibliographie :

  • E.A Sydenham, The Coinage of the Roman Republic (CRR), Londres , 1952 (réimpr. 1976), n° 1223
  • M.H. Crawford, Roman Republican Coinage (RRC), Cambridge , 1970, n° 544/19
  • H. A. Seaby, Roman silver coins (RSC) , 1978-1987, n° 33
  • D.R. Sear, The history and coinage of the Romans imperators (49-27 BC) (CRI), Spink and Son Ltd, Londres , 1998, n° 356
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