Egypte pharaonique
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Document
Convoi de navires funéraires du mastaba de Niankhkhnoum et Khnoumhotep (1)

peinture | 3e quart du XXVe siècle av. J.-C.
Saqqarah, Egypte (Basse Egypte) ( Egypte )
Le mastaba de Niankhkhnoum et Khnoumhotep se trouve au Nord de Saqqarah, entre la pyramide à degré de Djéser et celle d’Ounas. Le monument été redécouvert en 1964. Le mastaba a été construit avant la chaussée d’Ounas, soit pendant le règne du roi Niousserre, 6ème roi de la Ve dynastie (2460-2430 av. J.-C.), ou au plus tard celui de son successeur immédiat, Menkaouhor (2430-2420 av. J.-C.).
Les deux hommes sont peut être deux frères, deux hauts fonctionnaires : Niankhkhnoum et Khnoumhotep. Ces deux patronymes font référence au dieu Khnoum, dieu potier démiurge à tête de bélier, surtout honoré à éléphantine (près d’Assouan).
L’accès aux chambres funéraires se faisait par un puits caché, situé sous le 2e vestibule. L’ensemble des pièces du mastaba (l’entrée, la cour et l’antichambre) étaient accessible aux vivants pour permettre le culte de la mémoire des deux défunts.
La décoration du mur est de la première chambre comporte la représentation d’un service funéraire par des prêtres funéraires et les membres de la famille. Le registre du bas comporte un convoi de 2 bateaux différents vers la gauche. Ce convoi se poursuit sur le mur nord.
Le bateau de gauche présente une coque ne forme de croissant. Il est propulsé à la rame par 8 rameurs. Un sondeur à l’avant (à gauche) indique les passages à utiliser en toute sécurité. Deux timoniers manipulent 2 rames-gouvernail à l’arrière. Il n’y a pas de mat ni de voile.
Le pont est occupé par une cabine à 3 espaces. La partie centrale semble être fermée, les deux autres ne sont peut être que des abris.
La proue est décorée d’une tête d’animal vers l’intérieur.
Le contexte permet d’y voir une barque funéraire.
Légende : La scène porte une sorte de titre : « Voyager vers les belles places au milieu des bienheureux ». Le pilote de ce second bateau apostrophe son homme de barre :« Vire à tribord ! Ne heurte pas l’autre bateau ! ».
Bibliographie :
