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Syrie - Mésopotamie
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Barques de Tyr sur les portes de Balawat (2)

réf. : fr.1363.2016 | 22 mars 2016 | par Francis Leveque
bronze | 2e moitié du IXe siècle av. J.-C.
Imgur-Enlil (Balawat), Mésopotamie ( Irak )
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Les barques utilisées pour le versement du tribut de Tyr à Salmanazar III montrent-elles une scène tyrienne ?

Détail sculpté au repoussé sur une porte de Balawat, plaque de bronze découverte dans le palais de Salmanazar III, IXe siècle avant notre J.-C., montrant le tribut apporté par Tyr et Sidon. Actuellement exposé au musée du Louvre. Le British Museum de Londres possède d’autres fragments du même type et ont reconstitué une porte.

Sur la scène on remarque un personnage à droite qui apporte un tribut sous forme de caisses(?) carrées. La brisure de la plaque ne permet pas d’imaginer un décor à droite nis la présence d’autres personnages. Deux barques emportent les caisses avec des coffres au couvercle à deux pentes. Sur un bateau (à gauche) une sorte de corbeille de fruits est posées sur les caisses. Sur celui de droite on distingue une longue structure plate sur laquelle émergent 5 triangles (la représentation d’un feu ?).

La première barque (à gauche) est tirée (ou maintenus) à la corde, par deux personnages qui ont les pieds dans l’eau. Devant, vers la gauche, de nombreux porteurs s’éloignent avec une caisse(?) sur l’épaule.

Cette scène a peut-être eu lieu en conséquence d’une campagne de Salmanazar III contre Damas en 842 av. J.-C. Hadad VII avait battu Salmanazar III à Qarqar en 853. Le roi assyrien prenait alors sa revanche en dévastant le royaume araméen, les royaumes d’Israël et de Juda, et certaines villes phéniciennes, mais sans réussir à prendre Damas. C’est dans ce contexte que le roi de Tyr et Sidon choisit de livrer un tribut à Salmanazar III. Les barques représentées sur la scène ont donc servi à joindre l’île et la côte où se trouvait le roi assyrien. Elle représente peut-êtr ela même scène que sur un autre fragment du même type conservé au British Museum de Londres.

Les barques sont manœuvrées par 1 seul personnage qui tourne le dos à ceux qui tirent avec une corde. Ce timonier tient un gouvernail droit ou courbe. Les coques sont symétriques, plates, mais les extrémités s’élèvent à la vertical jusqu’à mi-hauteur d’homme. Chaque extrémité est ornée d’une tête de cheval dirigée vers l’extérieur de la barque. Ainsi on ne distingue pas l’avant de l’arrière.

La barque de droite est en cours de chargement. Celle de gauche semble chargée, le timonier tourne la tête pour regarder les tireurs.

     

Bibliographie :

  • L. Basch, Le musée imaginaire de la marine antique (MIMA), Institut hellénique pour la préservation de la tradition nautique, Athènes , 1987, p.305-307, n° 648
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